La cucharita del Bebe Ciupiak /// Bebe Ciupiak et sa petite cuillère
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Alberto Breccia por Alberto Bebe Ciupiak en 1980. Tuvimos la suerte de conocer a Ciupiak en 1995, en la muestra "Sombras y luces de Alberto Breccia" organizada por Marcelo Schapces en el Palais de Glace, en Buenos Aires. Entre homenajes de Sábat, de Scafati y de Nine, estaba expuesto este maravilloso retrato a lápiz que Ciupiak había hecho para la edición del Eternauta en 1980, de la Urraca, y que de alguna manera completa el libro en nuestro imaginario.
Ciupiak pasó todo el vernisage tirando mierda contra medio mundo y explicándonos cómo había hecho este retrato. Recuerdo un detalle que nos sorprendió: calcaba el dibujo con el borde de una cucharita gastada. Pocos días después nos invitó a visitarlo en Haedo, segunda patria de Breccia también. Ahí descubrimos que toda su casa era un archivo, de libros y revistas que le servían de documentación para sus ilustraciones. Su tablero era también una montaña de lápices que amenazaba con desmoronarse, y que él mantenía a raya gracias a unas fortificaciones que había levantado con unas reglas de madera. Trabajaba dentro de esas fortificaciones, en un espacio reducido, con materiales simples y con poca luz. De ahí salían esas ilustraciones a lápiz de una delicadeza sin par, que uno veía en las revistas. Como bien dijo alguien, "El Bebe tiene la mano más sensible que teta de monja".
En una de las pocas "entrevistas" que se le hicieron (ver acá),
Ciupiak decía su preferencia por los materiales simples y baratos para
trabajar. Yo siempre me lo acuerdo al Bebe sentado al tablero casi a oscuras, explicándonos el uso de una cucharita gastada.
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/// Alberto Breccia par Alberto "Bebe" Ciupiak.
On eut la chance de rencontrer Ciupiak en 1995, au vernissage de l'exposition hommage "Ombres et lumières d'Alberto Breccia", organisée par Marcelo Schapces au Palais de Glace de Buenos Aires. Ce merveilleux portrait de Breccia y était exposé, un portrait que Ciupiak avait fait pour la première édition de l'Eternaute en Argentine en 1982 et qui pour nous complète le livre depuis.
Ciupiak passa tout le vernissage à dire du mal de tout le monde et à nous expliquer comment il avait réalisé ce dessin. Je me souviens d'un détail qui nous avait surpris: il calquait son dessin à l'aide d'une vieille cuillère à café usée. Quelques jours plus tard il nous invita à le visiter chez lui à Haedo, deuxième patrie d'Alberto Breccia aussi. Là on découvrit que toute la maison de Ciupiak était un archive, des livres et magazines qui lui servaient de documentation pour ses illustrations.. Sa table à dessin était une montagne de crayons et diverses outils qui ménaçait de s'effondrer, et qu'il tenait à carreau à l'aide de quelques règles en bois qui servaient de fortifications. Il travaillait à l'intérieur de ces fortifications, dans un espace réduit, avec un matériel bien simple et peu de lumière. C'est de là qui sortaient ces illustrations à la mine de plomb d'une délicatesse sans pareil, qu'on voyait dans les revues et magazines. Comme disait quelqu'un, "Ciupiak à une main plus sensible que le sein d'une nonne".
Dans une des peu d'entretiens qu'il donna, il expliqua son attachement aux outils simples et bon marché. Je me souviens de lui toujours assis dans l'obscurité à coté de sa table à dessin, discourant à propos de sa petite cuillère.
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/// Alberto Breccia par Alberto "Bebe" Ciupiak.
On eut la chance de rencontrer Ciupiak en 1995, au vernissage de l'exposition hommage "Ombres et lumières d'Alberto Breccia", organisée par Marcelo Schapces au Palais de Glace de Buenos Aires. Ce merveilleux portrait de Breccia y était exposé, un portrait que Ciupiak avait fait pour la première édition de l'Eternaute en Argentine en 1982 et qui pour nous complète le livre depuis.
Ciupiak passa tout le vernissage à dire du mal de tout le monde et à nous expliquer comment il avait réalisé ce dessin. Je me souviens d'un détail qui nous avait surpris: il calquait son dessin à l'aide d'une vieille cuillère à café usée. Quelques jours plus tard il nous invita à le visiter chez lui à Haedo, deuxième patrie d'Alberto Breccia aussi. Là on découvrit que toute la maison de Ciupiak était un archive, des livres et magazines qui lui servaient de documentation pour ses illustrations.. Sa table à dessin était une montagne de crayons et diverses outils qui ménaçait de s'effondrer, et qu'il tenait à carreau à l'aide de quelques règles en bois qui servaient de fortifications. Il travaillait à l'intérieur de ces fortifications, dans un espace réduit, avec un matériel bien simple et peu de lumière. C'est de là qui sortaient ces illustrations à la mine de plomb d'une délicatesse sans pareil, qu'on voyait dans les revues et magazines. Comme disait quelqu'un, "Ciupiak à une main plus sensible que le sein d'une nonne".
Dans une des peu d'entretiens qu'il donna, il expliqua son attachement aux outils simples et bon marché. Je me souviens de lui toujours assis dans l'obscurité à coté de sa table à dessin, discourant à propos de sa petite cuillère.
Comments
Me fascinan los autores que, en una entrevista, dedican párrafos enteros para hablar exclusivamente de los materiales. Son reivindicadores del oficio, amantes del lenguaje, y en Ciupiak, esto se ve a la legua.
Gracias.